Pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre univers ?
Fhat.R le sale gamin, Sud-Ouesh, Bordeaux, zoom sur mes reufs !
J’ai grandi dans le hip-hop de la fin des années 90 – début 2000, entre la funk
et le rock anglo-saxon, la pop ou encore la soul qui résonnait dans la maison
j’ai toujours eu un faible pour l’écriture sans trop savoir l’expliquer, je trouvais
ça fascinant.
Toute mon inspiration et mon univers viennent des différentes expériences et
rencontres que j’ai pu faire, je me caractérise comme quelqu’un de terre-àterre,
et ma musique s’en ressent sur le choix des thématiques. Je me met à la place
de chacun et je raconte toutes les émotions et sentiments qui peuvent en
ressortir.
Si votre rap était une recette, que mettriez-vous dedans ?
Dans ma recette, je mettrais une grosse dose d’émotion, je rajouterais du vécu
et de l’expérience.
Je mélangerai le tout, je verserais de la musicalité et trois cuillères à soupe de
technique.
Une fois que le mélange est homogène, une interprétation adaptée pour que le
plat nous mette une claque une fois fois qu’on l’a gouté.
Afin de comprendre vos influences, pourriez-vous nous dire, de votre point de vue, quel est l'assemblage artistique parfait?
La musicalité de Russ.
Le charisme et la présence scénique de Joey Starr,
le flow d’Abd Al Malik avec N.A.P et de BustaFlex,
l’écriture de Kool Shen et du Rat Luciano,
le tout produit par Dre et dirigé par Quincy Jones.
L’ordre Collectif pour les clips et le style vestimentaire à Booba.
Le charisme et la présence scénique de Joey Starr,
le flow d’Abd Al Malik avec N.A.P et de BustaFlex,
l’écriture de Kool Shen et du Rat Luciano,
le tout produit par Dre et dirigé par Quincy Jones.
L’ordre Collectif pour les clips et le style vestimentaire à Booba.
Pourriez-vous nous raconter votre rencontre avec le HipHop ainsi que votre parcours musical jusqu’à aujourd’hui ?
J’ai gratté mes premières rimes, il y 20 ans, vers la fin du CM1. Mon grand frère
écoutait pas mal de rap français et naturellement j’ai été influencé par NTM, la
FF (l’album Si Dieu Veut en particulier) ou encore SNIPER.
Très jeune, j’ai commencé a vouloir représenter mon secteur, un petit blade en
périphérie de la métropole bordelaise, accompagné de Zeid, mon ami
d’enfance.
J’étais souvent dehors avec les collègues, c’est ça qui m’inspirait et qui a forgé
mon identité.
Être fier de l’endroit d’où tu viens.
On a crée notre groupe avec nos grands frères Teobald, Spyk et Sok, c’est en
2005 (je crois) que je suis rentré en studio pour la première fois, j’avais 14ans.
La même année, on a fait notre premier concert : c’est un déclic. Cette
adrénaline et cette décharge d’émotion, impossible de m’en passer !
Des premières parties comme SNIPER ou TSR Crew, le Scred Festival à Paris ou
encore, invité par Melan, j’ai eu la chance de jouer devant 11 000 personnes au
Zénith de Toulouse pour la première partie de Bigflo & Oli
J’ai mangé du son un peu partout en France, fais pleins de rencontres
d’artistes, des home-studio au studio professionnel en continuant à parfaire
mon style, mon écriture, mon flow, mon interprétation, mon jeu de scène et tout
ce qui peut faire de moi un meilleur artiste
J’ai sorti une dizaine de projets depuis 2007 dont 6 solos. Les plus récents sont
disponible sur Youtube.
Mon premier album « ZOOM » a vu le jour en octobre 2019 et je travaille sur le
prochain actuellement.
Pourriez-vous nous parler de votre projet KAIROS ?
En fait le KAIROS, c’est le temps du moment opportun.
Ce projet est sorti à la date d’anniversaire de mon album « ZOOM », il est
composé de plusieurs titres de mes différents projets déjà sortis et j’y ai
rajouté deux morceaux inédits dessus.
Je vois ce projet comme un flashback sur ma musique et sur les
différentes énergies dans lesquelles j’ai écrit les morceaux. Et pour ceux
qui découvrent, un bon moyen de comprendre une partie de mon univers.
La finale Buzz Booster arrive à grand pas, comment vous préparez-vous ?
La finale, je l’attend tel un lion qui n’a pas son repas et qui tourne en cage
depuis trop longtemps : j’ai faim de scène et j’ai des fourmis dans les
jambes !
Je révise mes gammes, je règle les points techniques et je peaufine les
détails.
La situation actuelle n’arrange rien, sans public, y’a moins de saveur
forcément mais l’essentiel c’est de prendre un maximum de plaisir, faire
notre show le plus carré possible et sortir de scène en ayant tout donné.
Quels sont vos projets à venir ?
Je travaille sur mon prochain album et des singles en parallèle.
Depuis cette année, je travaille également sur la création de mon label, je
me forme sur l’industrie musicale.
Des projets en commun avec d’autres artistes dont je tairais les noms
pour l’instant sont aussi en cours, ça devrait voir le jour en 2021.
Pour finir en musique, quels sont les trois titres que vous nous conseillez d’écouter pour vous découvrir ?
En premier je vous ferais écouter le morceau « Sans filet » produit par
Monf, issu de mon album « ZOOM »
En second le morceau « Fils » produit par Greenfinch et tiré de notre EP
commun « Emeraude »
Pour terminer le morceau « L.p.d.a » qui est un inédit de « KAIROS »